Relu par Dr Delphine Lhuillery, médecin de la douleur, spécialiste de la prise en charge des douleurs chroniques liées à l’endométriose
La neurostimulation électrique transcutanée - ou “TENS” dans le jargon médical - est un dispositif non-invasif et non-médicamenteux contre la douleur. Elle consiste à soulager la douleur grâce à un courant électrique de faible tension transmis par des électrodes (petits récepteurs placés sur la peau de la patiente). Avec la pratique d’une activité physique, le recours à des techniques de respiration et de relaxation pour apaiser le mental, l’adoption d’un régime alimentaire anti-inflammatoire, la neurostimulation peut permettre - en complément d’un traitement ou pas-, de soulager douleurs et symptômes et d’améliorer la qualité de vie.
Concrètement, comment ça fonctionne et en quoi l'électricité peut-elle agir sur les douleurs ? La neurostimulation agit sur différents aspects de la douleur, en fonction de la technique de stimulation utilisée, à basse ou haute fréquence :
Présenté comme comme ça, ça donne envie, non ?
Si l’on en croit les études, ça vaudrait le coup d’essayer. Cette technique a par exemple été étudiée notamment pour les dysménorrhées des adolescentes. Après environ 8 semaines de stimulation, une diminution significative des douleurs pelviennes a été observée chez les patientes de l’étude.
A retenir donc et à tester ! Autre avantage et non des moindres, certains dispositifs sont remboursés à hauteur de 50% par la Sécurité Sociale s’ils sont prescrits par un médecin de la douleur, sous forme de location pendant 6 mois. Il ne vous reste plus qu’à vous lancer…et à nous raconter l’expérience !
Johnson NP, Hummelshoj L, for the World Endometriosis Society Montpellier Consortium, Abrao MS, Adamson GD, Allaire C, et al. Consensus on current management of endometriosis. Human Reproduction 2013;28(6):1552–68.
Wattier J-M. Antalgiques et alternatives thérapeutiques non médicamenteuses pluridisciplinaires, RPC Endométriose CNGOF-HAS. Gynécologie Obstétrique Fertilité & Sénologie 2018;46(3):248–55.