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Comment se déroulent les examens gynécologiques de diagnostic de l’endométriose ?

Relu par Dr Pierre Panel, chirurgien gynécologue-obstétricien spécialiste de l'endométriose

Vous avez peut-être le trac avant de vous rendre à votre premier examen gynécologique ou clinique. L’important, c’est d’être bien renseignée en amont, de savoir ce qui vous attend pour éviter de vous sentir décontenancée ou déstabilisée sur place. Voici quelques informations pour pouvoir vous préparer en toute sérénité.

- L’examen gynécologique :

Afin de chercher des signes évocateurs d’une endométriose, le ou la gynécologue ou sage-femme procède à un examen gynécologique, c’est-à-dire une auscultation. Ce dernier peut passer par l’introduction d’un spéculum dans le vagin ou la réalisation de palpations et/ou d’un toucher vaginal. Cela doit toujours être fait avec votre consentement. Le praticien, en vous examinant, se doit de vous expliquer ses gestes étape par étape. N’hésitez pas à lui poser des questions ou à lui faire part de vos appréhensions si vous en ressentez le besoin. L’objectif de l’examen est d’analyser les localisations des douleurs et des nodules, ainsi que d’observer l’orientation de l’utérus (rétroversé, antéversé…).

- L’échographie endovaginale :

L’échographie endovaginale est réalisée par un ou une spécialiste. Au cours de cet examen, le praticien introduit une sonde recouverte d’une sorte de grand préservatif lui-même recouvert de lubrifiant (on le dit parce que ça peut surprendre la première fois) dans le vagin. L’objectif : explorer toute la zone de l’utérus et des ovaires. Ce moment, souvent à l’origine d’inconfort et de gêne pour vous, patiente, nécessite non seulement que le praticien qui la réalise soit à votre écoute mais également que vous lui fassiez part de vos questions et craintes. Côté purement pratique, sachez que ce type d’échographie ne nécessite pas d’être à jeun.

- L’IRM :

Elle se pratique dans un centre radiologique ou un hôpital. Il est généralement demandé d’être à jeun, d’avoir la vessie semi-pleine et parfois, de faire un lavement la veille ou quelques heures avant. Lors d’une IRM, l’injection de gadolinium (un produit de contraste), n’est pas « indispensable » et ne sert que pour la recherche d’une masse complexe ou si vous n’êtes pas à jeun. Dans certains cas, un gel stérile permettant de mieux mettre en évidence la zone observée peut être injecté en intra-vaginal ou intra-rectal. Là encore, on le précise, histoire que vous ne soyez pas prise au dépourvu, on sait ce que c’est... Enfin, l’examen est complètement indolore mais peut être impressionnant puisqu’il implique d’être allongée dans une machine en forme de tube, très bruyante, pendant environ 20 minutes. Un casque diffusant de la musique permet de vous isoler un peu du brouhaha environnant et on peut vous dire que côté playlist proposée, c’est souvent de grande qualité : Whitney Houston, ABBA, Nirvana,...

- La coelioscopie :

Il est important de savoir que la coelioscopie est un examen chirurgical, c’est-à-dire une opération. Elle se pratique donc à l’hôpital ou en clinique privée et implique une anesthésie générale. L’examen consiste à introduire une caméra dans le corps à l’aide de toutes petites incisions pour explorer la zone abdomino-pelvienne. La coelioscopie permet d’identifier les lésions d’endométriose, de les analyser (biopsies) voire d’agir dessus. A la suite de l’examen, vous recevrez un compte-rendu chirurgical à garder précieusement dans votre dossier médical. A noter : la coelioscopie est invasive et loin d’être anodine, elle ne doit pas être pratiquée à titre purement exploratoire. Vous êtes en droit, comme toujours et même plus que jamais, de demander des explications précises pour bien comprendre pourquoi elle vous est prescrite.

Pour finir, une fois de plus, on radote mais on sait que vous ne nous en voudrez pas :  souvenez-vous, quel que soit l’examen pratiqué, vous devez être consentante, personne ne peut vous forcer à rien quand il s’agit de votre santé. Si c’est le cas, il s’agit de violence et c’est puni par la loi. N’hésitez pas à verbaliser vos craintes, vous avez le droit de réfléchir, de replanifier un rendez-vous, de changer de praticien si vous ne vous sentez pas en confiance.

Sources

Synthèse de la recommandation de bonne pratique. Prise en charge de l’endométriose - Démarche diagnostique et traitement médical. HAS - Haute Autorité de Santé ; CNGOF (Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français); 2017.

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