Marina

#CeQueJaiDansLeVentre - Fichue maladie gynécologique, à cause de toi je ne serai plus jamais la même. Oh je dois bien admettre que grâce à toi, j'ai compris combien la vie est précieuse, et j'ai dû apprendre à m'écouter. Je me suis découvert un courage à toute épreuve, fallait bien pour surmonter tout ça, les douleurs, la fatigue, l'errance médicale, l'incapacité de travailler, mon corps qui me lâchait. La descente aux enfers s'est faite à une vitesse...! À 24 ans, voir son corps se dégrader, passer de femme hyperactive à handicapée en l'espace de quelques mois, voir sa vie rythmée par la maladie. Aussi forte que je sois, j'en ai eu honte, j'en ai pleuré, j'admets, mais je ne pouvais pas te laisser gagner, fallait que t'arrête de prendre du terrain, de voler ma vie.

Je suis une femme, je suis carreleuse, je suis heureuse et amoureuse, je suis aimée et je suis aimante, je ne veux pas d'enfants, mais je veux des lapins en pagaille à aimer et à papouiller, je suis malade, sûrement pour toute la vie. Je suis en vie. J'ai la rage de vaincre. Je dois rattraper tout ce temps que l'endométriose m'a déjà volé.

Alors j'ai cherché, j'ai appris, j'ai compris, j'ai établi une stratégie, j'ai attaqué de front. Je sais que je ne suis pas guérie, je sais qu'il me faudra sûrement plusieurs mois avant d'espérer retrouver une vie quasi normale, mais je m'en fou, je suis fière de moi.

Le 8 mars, c'était la journée de lutte pour les droits des femmes, le mois de sensibilisation à l'endométriose, et mon nouveau départ.

Marina.