#CeQueJaiDansLeVentre - La première fois que j’ai mal, j’ai 16 ans, je suis en train de courir avec mon père et je m’arrête, je ne peux plus avancer, plus respirer, la douleur est trop forte, je ne comprends pas ce qu’il se passe et je n’ai jamais connu ça avant. Il s’inquiète un peu et me demande ce qui ne va pas mais je reprends mes esprits et on continue. C’est le début d’une nouvelle aventure qui s’appelle l’Endométriose, enfin ça c’est mon auto-diagnostique. Les douleurs pelviennes (contractions du bas ventre d’une puissance comparable à celle d’un accouchement sans péridurale) vont dès lors m’accompagner tous les mois lors des menstruations ou n’importe quel autre jour dans le mois au point de me réveiller la nuit et de me faire ramper jusqu’à la baignoire, d’avaler une tablette entière de calmants sans que cela n’ait aucun effet pour qu’au final on m’en prescrive des plus forts sans chercher plus loin. Malgré la bonne volonté de certains médecins, les IRMs ne donnent rien, donc « c’est sûr il n’y a pas d’endométriose ». Je me résigne. Un jour, j’ai désormais 26 ans et suis à bout de force dans l’ascenseur, une collègue me demande ce qui ne va pas et je lui fais part de ma souffrance/fatigue. Elle va alors me permettre de débloquer la situation en me parlant de son histoire & d’un spécialiste reconnu qui décèle l’endométriose mieux que personne. Je prends RDV et passe une échographie qui pose le mot « endométriose » sur mes douleurs. 10 ans après, j’ai enfin la confirmation de mon mal-être et bizarrement, elle va être le point de départ de ma curiosité et de mes démarches pour guérir. On me propose les hormones en continu, je refuse. Cependant, j’intègre des groupes Facebook de personnes atteintes d’endo et trouve une mine d’informations quant à l’origine de la l’inflammation et aux méthodes naturelles pour l’atténuer. Aujourd’hui, j’ai toujours souvent mal mais mets en place les changements nécessaires pour aller mieux. En résumé : la douleur ne devrait jamais être considérée comme normale mais les docs/radiologues ne sont pas bien formés à déceler et accompagner l’endométriose. A ce jour, il n’existe aucun traitement curatif.
Anouk.